Capitale politique et économique, Bagdad se révèle également être un haut lieu de savoirs du monde islamique. Les califes et leur entourage encouragent par le mécénat la recherche et la traduction de textes scientifiques grecs mais aussi indo-persans, ce qui favorise l’épanouissement d’une tradition scientifique arabe à part entière. L’historien Gabriel Martinez-Gros évoque plus précisément ce large mouvement de traductions grecques vers l’arabe commencé à Bagdad au XIIe siècle : « C’est la première fois qu’un pouvoir politique prétend rassembler la totalité des savoirs de l’humanité par un mécénat d’État. Au IXe siècle, les califes abbassides vont encourager, voire commander la traduction d’œuvres de l’Antiquité. Il s’agit vraiment de rassembler un patrimoine humain au profit du califat ». Ville cosmopolite, Bagdad réunit des savants venus de tout l’Empire, polyglottes et porteurs de traditions plurielles, qui échangent en arabe et enrichissent les savoirs en astronomie, philosophie, mathématiques ou encore en médecine.
Source : radiofrance.fr)