Quelqu’un qui m’a marqué, c’est le Général De Gaulle. Tout d’abord dans le Pacifique lors d’une tournée sur les essais nucléaires français. Puis une seconde fois, à l’époque de l’entrée des troupes soviétiques à Prague en 1968. J’étais alors rédacteur en chef adjoint à Nancy, et lors d’un reportage on s’est fait doubler par les gendarmes à moto… On s’est…Lire la suiteCoupe – Jean Suhas
Auteur : Jean Suhas
Jean est basque. Jean est un homme du verbe. Ça tombe bien, ici on définit son identité par la langue. Occasion d’aller à la rencontre de ce qui a fait le journaliste plein de truculence qu’il est devenu, mais aussi le conteur, l’homme des amitiés non éphémères. Des vallées encastrées du pays basque, aux îlots du Pacifique, de l’interview du Général De Gaulle à l’éloge du rugby, la traversée d’une vie suit avec ses passions et ses valeurs…
Quand on arrive sur une île qui n’est pas trop grande et qu’on en voit les limites, on a une impression de puissance et d’appartenance. On se dit Tiens, c’est mon fief ça. C’est le premier sentiment que j’ai eu dans toutes les îles où je suis allé. Le deuxième sentiment c’est un extraordinaire sentiment de liberté, de se dire…Lire la suiteIle – Jean Suhas
Quand on a commencé les Savoir-Faire d’Aquitaine, l’idée c’était de rechercher et valoriser l’identité régionale, et on s’est aperçu qu’il fallait plutôt écrire Recherche et valorisation des identités régionales et pas de l’identité régionale. Il n’y a rien de commun entre un natif du Périgord et un basque, il n’y a rien de commun entre un type du fond du…Lire la suiteIdentité – Jean Suhas
Ce qui m’a toujours attiré c’est l’autre. Je n’ai jamais pu me concevoir sans l’autre. Je ne sais pas bien me définir sans l’autre, j’ai besoin de l’autre pour exister. L’autre est quelqu’un qui pour moi compte énormément et c’est surtout grâce à ça que j’ai eu envie de faire du journalisme. J’ai besoin de ses yeux, j’ai besoin qu’il…Lire la suiteCe qui m’a toujours attiré c’est l’autre…
Il y a un endroit où il faut aller, quand vous êtes à Sare, et que vous passez la frontière pour aller de l’autre côté – c’est un tout petit village qui s’appelle Zugarramurdi. Ce n’est pas facile à prononcer mais c’est joli ! D’abord, on y mange bien et tous les ans, il y a la fête des grottes…Lire la suiteSorcière – Jean Suhas
La plus grave de toutes les censures, et celle à laquelle il ne faut jamais obéir c’est l’autocensure, qui est peut-être la plus sournoise, la plus dure, dont on parle peu. Si tu ne veux pas tout dire ou tout écrire, d’abord il ne faut peut-être pas se lancer dans ce sujet là. Les choses que l’on s’interdit à soi-même,…Lire la suiteCensure – Jean Suhas
La garbure des Landes ou la garbure béarnaise est faite avec des choux, alors que les Basques n’y mettent jamais de choux. Jamais ! Il y a incompatibilité. Le chou ça fait une garbure qui doit se manger aujourd’hui. Le chou s’aigrit vite. À la maison sur le bord de l’âtre, un faitout noir, un peu dans la braise, n’arrêtait…Lire la suiteGarbure – Jean Suhas
Les Basques ont aimé et adopté le rugby, ce jeu qui n’avait rien à voir avec le Sud-Ouest a bien pris, parce que les Basques se le sont un peu approprié, étant donné la magie qu’il détient. À ce sujet, Michel Serres a fort bien conté cela. Il disait… Tout enfant, j’ai aimé à Agen le rugby, et j’ai joué…Lire la suiteRugby – Jean Suhas
Zéro – Jean Suhas
Les Basques ont dans leur culture la pelote qui compte plus qu’un sport… Il y a pleins de jeux différents : depuis la main-nue, jusqu’au rebot, en passant par le petit chistera, et le grand chistera, pala, txolete, le chalet … Il y a bien sûr un score qui s’établit à chaque fois que quelqu’un marque un point. Dans n’importe…Lire la suiteZéro – Jean Suhas
La polyphonie je trouve que c’est important, il y a peu de peuples qui soient polyphoniques par essence. Les Corses, les Basques, certains Canaques de Nouvelle Calédonie, les femmes bulgares … J’ai entendu des cœurs de femmes bulgares, qu’est-ce que c’est beau ! Il fut un temps où j’avais envie d’écrire quelque chose, de faire une étude sur la polyphonie…Lire la suitePolyphonie – Jean Suhas
Pilota c’est la pelote, et un joueur de pelote est un pelotari. Ca se joue à main nue, ce qui fabrique des mains dans un état … Il y a le chistera, le grand chistera et le petit chistera. Ca s’attrape avec le bout de l’engin. On fait revenir la pelote en arrière, et on lui donne de l’effet avec…Lire la suitePelote – Jean Suhas
Paul-Émile Victor avait acheté en face de Bora-Bora une petite île, un paradis sur terre, sauf qu’il n’y avait pas d’eau, donc tous les deux jours, avec son petit bateau, il allait à Bora-Bora chercher de l’eau. Quand j’allais chez lui à l’occasion d’une des nombreuses interviews que nous avons réalisées ensemble ou d’un moment d’amitié, j’étais de corvée d’eau……Lire la suiteEau – Jean Suhas
Grenade – Jean Suhas
L’un des joueurs de pelote les plus importants est un type qui est né à Cambo, un certain Garmand Guéri qu’on appelait Txikito et qui a fait la guerre de 14. C’était le seul soldat français qui avait le droit de prendre dans son barda son chistera ! Pourquoi ? Parce qu’il était le meilleur lanceur de grenade grâce au…Lire la suiteGrenade – Jean Suhas
Mon grand-père faisait la prière avant le repas et la caractéristique des prières protestantes, c’est qu’elles ne sont pas fixées dans le temps. On peut dire : Merci seigneur pour le repas que tu nous donnes, amen ! Mais aussi y évoquer les victimes du tsunami, la Syrie … Tout peut y passer. Et quelquefois quand il voyait que les…Lire la suitePrier – Jean Suhas
Couteau – Jean Suhas
Mon grand-père est un personnage qui a énormément compté pour moi et quand il n’a plus été là, ça a été vraiment difficile. Il avait un couteau. Le repas se terminait toujours de la même façon. Lorsqu’il avait jugé d’un coup d’œil circulaire que tout le monde était arrivé à la fin du repas, alors il essuyait son couteau, il…Lire la suiteCouteau – Jean Suhas
A Sare, sur la route de Zugarramurdi, il y a le musée du gâteau basque, une réelle splendeur avec un type qui fait cuire, et qui parle du gâteau basque … Bien, très bien. On goûte juste en l’écoutant !Lire la suiteGâteau – Jean Suhas
J’ai un peu honte à le dire mais jusqu’en 1947, je n’ai jamais vu de femme assisse à table chez nous. Elles étaient debout à la cuisine, mais jamais à table. À table il y avait mon grand-père, il y avait les enfants, filles et garçons qui étaient de part et d’autre de la table, et les gens de la…Lire la suiteFemme – Jean Suhas
Je voudrais bien écrire un roman, mais j’ai un défaut : je perds mes personnages. J’avais un bon sujet, donc j’ai écrit un roman, et j’ai renouvelé cette expérience deux fois. Une première fois vers la page 40, et une deuxième fois vers la page 65, mais il m’est arrivé le même inconvénient : je perds mes personnages. Oui je…Lire la suiteRoman – Jean Suhas
Détruire – Jean Suhas
Je me souviens d’un joueur de pelote qui disait à Cambo que quand il s’entraînait, il s’entraînait seul, et j’essayais de lui faire dire quelque chose pour conclure mon reportage : Mais vous jouez contre personne, vous tapez contre un mur …. Il m’a répondu :Démolir je vais finir par l’avoir oui ce mur.Lire la suiteDétruire – Jean Suhas
Rapport – Jean Suhas
J’aime Hemingway. J’aime sa façon de regarder, de voir. Il y a des gens comme ça qui sentent les choses. Jacqueline Baudrier par exemple. J’avais fait un reportage sur la corrida en Espagne. Et je pense que ce reportage était bien : on entendait les clarines, on entendait les ôlé ! … Quand on a passé le reportage, je suis…Lire la suiteRapport – Jean Suhas