Il paraît que c’est devenu un gros mot aujourd’hui. Il paraît qu’on n’en a plus besoin aujourd’hui parce que désormais, hommes et femmes seraient définitivement égaux. Je suis féministe. Je l’affirme et je le revendique. Et quand j’entends dire ce genre de choses, cela me révolte. Certes, de nombreuses luttes et combats ont été gagnés. Du moins en Occident. Parce qu’il suffit de retirer ses œillères pour se rendre compte qu’ailleurs, excision, mariage précoce et/ou forcé, interdiction d’école, réclusion dans la sphère du foyer, soumission au père/frère/mari, lapidation, violences et viol etc. sont encore le lot d’innombrables filles et femmes. Et en regardant les choses en face, on s’aperçoit que l’Occident n’est pas épargné, et que même sans aller jusqu’à ces extrémités, les femmes n’ont toujours pas le même salaire ni les mêmes opportunités financières que leurs homologues masculins. Etre féministe, pour moi, ce n’est pas faire partie d’un mouvement, mais tout simplement vouloir les mêmes droits et devoirs pour tout le monde, partout dans le monde. Et rester en veille et vigilant(e) car un droit obtenu n’est jamais définitivement acquis.
Auteur : Patricia Grange
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