Ce site de 100 200 hectares compte 445 îlots calcaires inhabités. D’origine volcanique, les îlots ont souvent la forme de champignons entourés de lagons couleur turquoise et de récifs coralliens. La beauté du site est renforcée par un système complexe de récifs comptant 385 espèces de coraux et différents types d’habitat. Ces derniers hébergent une grande variété de plantes, d’oiseaux et d’animaux marins, notamment des dugongs et au moins treize espèces de requins. Le site représente la plus grande concentration de lacs marins au monde. Ces masses d’eau de mer, isolées de l’océan par une barrière terrestre, sont caractéristiques de ces îles et se traduisent par un endémisme élevé qui peut laisser espérer la découverte de nouvelles espèces. Les vestiges des villages en pierre, ainsi que l’art rupestre et les sépultures, apportent un témoignage exceptionnel sur l’organisation des communautés des petites îles pendant plus de trois millénaires. L’abandon des villages des îles Chelbacheb aux XVIIe et XVIIIe siècles illustre les conséquences du changement climatique, de l’essor démographique et du comportement de subsistance dans une société vivant dans un environnement marin marginal.
Source : whc.unesco.org