21 décembre 2021

repère(s) :

S’orienter ou s’occidenter, disposer à cette fin d’un compas ou d’un sextant,  définir sa droite et sa gauche, dérouler une carte ou l’apposer sur un mur, faire tournoyer le globe terrestre, mesurer la distance qui nous sépare d’un objectif, d’une destination… ainsi se décline dans bien des variantes notre relation continue à l’espace. Nous nous y équilibrons, nous trouvons nos repères et parfois nous y égarons plus ou moins durablement.

Quoi de plus signifiant en ces domaines que l’exemple de la représentation cartographique ! Qui nous entraîne au temps de Sumer, sur le site de la ville de Ga-Sur, au nord de l’Irak actuel. Qui nous place au Haut Moyen Âge face à la Mapa Mundi de Beatus de Liébana élaborée vers 780. Qui décrit l’espace yurok en cercles concentriques à partir du centre du monde et de la rivière qui le traverse…

Tandis qu’une distribution de l’espace politique et plus particulièrement national et frontalier, nous offre une vision contemporaine du monde, qu’en est-il de notre relation plus générale à l’espace ? Comment les lendemains intergalactiques que l’on nous promet à grand renfort de conquête ou de tourisme spatial, rebattront les cartes ? Quel est le présent de notre équilibre spatial dans les espaces urbains ou ruraux, habités ou non, où nous évoluons ? Comment cet équilibre, ou plus exactement toutes ses mises en cause, matérielles ou immatérielles, méritent à éveiller notre responsabilité commune ? Quelle peuvent y être les indéfinitions de notre bien-être ?…