C’est surtout au sortir de l’hiver que se déroulaient les principales fêtes ursines, lorsque l’hibernation de l’ours prenait fin. Ces rites très populaires étaient prétexte à débordements intolérables aux yeux des clercs (…) Ces fêtes ursines étaient également la porte d’entrée des rites de carnaval et entraient en résonance avec les rites de fécondité liés à la fin de l’hiver, au souvenir des Lupercales romaines et à la fête celtique d’Imbolc. Pour supplanter ces traditions païennes, deux fêtes chrétiennes furent donc placées le 2 février, la présentation de Jésus au Temple et la purification de Marie, auxquelles s’ajouta ensuite la fête des Chandelles instituée au IVe siècle, mieux à même de se substituer aux grands feux célébrant la fin de la période sombre. Néanmoins, du XIIe au XVIIIe siècle, dans les régions où le culte de l’ours était encore prégnant, on appela la chandeleur la « chandelours ».
Auteur : Michel Pastoureau
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